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« On se couche, on se met en pyjama devant nos collègues. »  un steward dévoile les coulisses des vols long-courriers. Les postes de repos – ou « crew rest » en anglais – laissent très peu de place à l’intimité. D’ailleurs, il y a très peu de place tout court.

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C’est souvent une porte dérobée, située à l’arrière de l’appareil, qui se fond dans le décor et échappe aux yeux des passagers. Derrière, un escalier donne accès à l’espace de repos du personnel navigant.

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Pièce sans fenêtre, étroite

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Leur « espace détente » ? Une pièce sans fenêtre, étroite, généralement composée de couchettes, fermées par des rideaux, avec couvertures, oreillers. Parfois, il y a même des pyjamas, cela dépend des compagnies aériennes.

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Mais cet espace de repos ne doit pas empiéter sur la place disponible pour les sièges passagers, question de rentabilité. Sur les Boeing 777, ce lieu secret se situe au-dessus des coffres à bagages. Dans les Airbus, les hôtesses de l’air et stewards descendent dans les soutes.

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« Si l’on va sur la côte Est américaine, ou les Caraïbes, on se repose uneheure à une heure et demie, pour une durée de vol de 7-8 heures, explique Charles. Pour les vols les plus longs  Chili, Singapour  ça peut aller jusqu’à 3 heures, 3 heures 30 de repos. » L’équipage est scindé en deux, une moitié se repose, l’autre reste sur le pont pour la sécurité et les passagers entre les 2 services.

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Pas un 5 étoiles

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3 heures 30 de repos, est-ce vraiment reposant ? « On n’est pas 100 % tranquilles, il y a des turbulences, on est obligé de mettre une ceinture de sécurité, racconte le stewardCe n’est pas un 5 étoiles, mais on est couché à plat. »

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À raison de quatre à cinq vols long-courriers par mois, le rythme est assez difficile à tenir. « Quand on enchaîne les vols, c’est épuisant. Le plus fatiguant, c’est quand on fait est-ouest, Tokyo-New York par exemple, admet le steward. C’est difficile avec le décalage horaire. » 

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Pour un aller-retour New York-Paris, le personnel navigant reste 24 heures sur place, 48 heures sur la côte Pacifique.

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Difficile de récupérer

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Après un vol long-courrier, la phase de repos est généralement de deux jours. C’est une fatigue qui s’accumule, sur le long terme.. « Physiologiquement, c’est très compliqué de retrouver un rythme de sommeil et d’alimentation. Mais personne ne gère de la même manière. »

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LE steward mentionne des insomnies ou au contraire des envies soudaines de dormir. « C’est très difficile de récupérer de la fatigue des vols long-courrier,Sur les moyen-courriers, c’est plus une fatigue quotidienne que l’on peut récupérer avec une ou deux bonnes nuits de sommeil. »

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Sur ces vols plus courts, il n’existe pas de postes de repos, ni même d’endroit pour se restaurer. Généralement, le personnel navigant mange sur le pouce à tour de rôle dans le « galley », la « cuisine » de l’avion.

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source http://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/553/reader/reader.html?t=1439310044470#!preferred/1/package/553/pub/554/page/14